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Comme la plupart des immigrants, je suis venue au Québec la tête pleine de rêves et d’espoirs d’une vie nouvelle, riche et active, dans un monde meilleur où le marché du travail semblait paradisiaque. J’étais heureuse de décrocher rapidement, comme premier emploi, un mandat de 8 mois pour le Ministère de l’agriculture du Québec. Et, 1 an après mon arrivée, j’étais de nouveau prête à affronter la réalité du marché du travail avec sérénité, armée de toute mon expérience, de mes diplômes, d’un bon réseau et de ma fameuse « 1ère expérience québécoise ». Je déchantais rapidement !

Les semaines, puis les mois passaient sans que je décroche le moindre entretien. Les doutes commencèrent à s’installer en même temps que mes économies fondaient comme neige au soleil ; il était temps de réagir, mais surtout d’AGIR !

Je réalisais après plusieurs suivis téléphoniques auprès de recruteurs québécois, que j’étais complètement à côté de la plaque … 1ère erreur : j’étais restée sur mon mode de fonctionnement européen, sans tenir compte des différences culturelles. Et dire que je venais d’envoyer 50 CV pour rien … Mes cours de vente d’école de commerce ressurgissaient et j’élaborais une stratégie de vente de mon profil. Mais pour cela, j’avais besoin de comprendre comment fonctionnait le marché du travail à Montréal. Il devenait impératif que je me l’approprie, que je m’y adapte pour faire ce qu’il fallait, jouer le jeu, répondre aux attentes des recruteurs et (enfin !) trouver une job.

Quelques indispensables doivent être mis en place si l’on ne veut pas perdre son temps et son énergie en vaines candidatures et risquer de déprimer et de se décourager. Les clés du succès sont à votre portée mais il faut avant apprendre quelques « trucs ».

Si vous avez la chance d’être résident permanent (ou si vous êtes en cours de le devenir), la toute première chose par laquelle il faut commencer, est de contacter un organisme d’immigration pour suivre la fameuse session « objectif intégration ».

1 – Les organismes d’immigration : pourquoi ?

Il existe (à quelque chose près) 350 organismes d’immigration à Montréal. Leurs services sont gratuits et destinés principalement à dispenser des cours de francisation aux personnes non francophones, pour leur permettre de mieux s’intégrer au Québec. Cela représente quand même 56% des immigrants en 2016 … Mais aussi et surtout (et c’est ce qui nous intéresse), pour les résidents permanents francophones (ou en cours de le devenir) à leur offrir une session « objectif d’intégration ».

Sincèrement cette semaine passée a eu l’effet d’un électrochoc sur moi, et m’a permis d’ouvrir les yeux sur la réalité des difficultés qui m’attendaient dans ma nouvelle vie ici. J’ai été choquée d’entendre que l’on ne s’intégrait pas réellement avant 2 ans, et qu’un couple sur deux ne surmontait pas cette épreuve, mais je réalise maintenant à quel point c’est vrai, à quel point cela peut-être dur !

Avec le recul, apprendre les valeurs de la société québécoise à ce moment là (même si sur le moment je trouvais cela un peu redondant et superflu), me permet aujourd’hui de mieux appréhender les réactions particulières de mes amis et collègues québécois.

Mais surtout, au terme de cette semaine, je reçus une lettre PRIME qui permet à tout employeur québécois qui déciderait de m’embaucher, de percevoir durant 6 mois, une subvention pouvant atteindre les 10$/heure. Un bel avantage concurrentiel face à un candidat qui postulerait au même poste que moi. Il serait donc dommage de s’en priver.

Je vous conseillerai donc vivement de regarder la liste des organismes d’immigration et de vous inscrire à celui dont vous dépendez, selon votre lieu d’habitation. C’est vraiment utile et même si ce n’est pas à mon sens suffisant (vu l’étendue de tout ce que nous aurions besoin d’apprendre), c’est vraiment nécessaire à une bonne intégration. C’est la base et la première pierre de votre recherche d’emploi.

Pour information, il existe une session « objectif intégration » spéciale pour les personnes travaillant dans le domaine médical. Renseignez-vous !

Le second conseil que je vous donnerai, serai de faire immédiatement la demande d’équivalence de vos diplômes.

2 – Faire son évaluation comparative des études

Pourquoi ? A quoi ça sert ? Ben tout simplement c’est une des conditions sine qua none à toute embauche pour certains postes dans certaines entreprises …

Si vous souhaitez travailler dans des entreprises publiques, les banques ou pour le gouvernement, avoir sa résidence permanente ne suffit pas. Il faut impérativement avoir obtenu son évaluation comparative des diplômes pour passer la barrière du tri des candidatures. Tout CV reçu sur lequel ne figure pas le diplôme équivalent reçu par le MIDI est systématiquement écarté.

J’en ai moi-même fait les frais à mon grand désespoir. Et pour avoir rencontré et discuté avec la DRH d’Hydro-Québec, celle-ci se désolait de recevoir de « nombreux candidats très qualifiés » mais … sans leur évaluation comparative, ce qui ne les rendait pas éligibles au poste.

Un peu dur et rigide comme procédé ? Oui certes, mais réfléchissez ! Comment voulez-vous que des recruteurs québécois puissent savoir à quel niveau et contenu correspondent des diplômes obtenus dans les universités du monde entier ??? Le seul moyen est de se référer à un diplôme équivalent ici. Et c’est le rôle du ministère de donner cette équivalence. Cela ne coûte « que » 116$, il serait dommage de s’en priver lorsque l’on connaît l’avantage que cela peut vous procurer.

Mais peut-être que selon votre métier vous n’en n’avez pas besoin, entre autre si vous dépendez d’un ordre professionnel. Le mieux est donc de se renseigner ici pour faire sa demande d’évaluation comparative.

3 – Découvrez votre emploi

Un outil génial que j’ai découvert lors de ma semaine d’intégration fût le site IMT en ligne. Ce site du ministère du travail est une mine d’or lorsque vous cherchez du travail. Il vous permet de découvrir toutes les informations sur votre profession, sur un métier en particulier :

  • description détaillée
  • perspectives d’emploi
  • salaire horaire
  • programme de formation
  • placement en ligne

mais surtout comment s’appelle ici le poste que vous occupiez dans votre pays.

Comment s’appelle mon job ?

Dans un 1er temps, commencez par chercher le nom de votre emploi et son code CNP (Classification Nationale des Professions). Vous vous rendrez vite compte qu’ici au Québec, des différences notables existent dans la dénomination des postes. Attention aux faux amis !!! Cela peut être dangereux sur un CV. N’oubliez pas que vous parlez français …pas forcément québécois !

imt site d'emploiPour vous aider, inscrivez un mot clé (ici « communication ») correspondant à votre poste et lancez la recherche ! Puis fouillez ! Surtout ne vous arrêtez pas au nom des professions qui vont apparaitre. Elles sont là pour regrouper des catégories entières sous un même code CNP. Ce n’est donc pas restrictif. Il faut consulter toutes les appellations d’emploi pour vérifier si la vôtre y figure bien (en jaune sur l’image ci-jointe).

L’onglet « fonctions principales » vous permet de vérifier que vous ne vous êtes pas trompé et l’onglet « conditions d’accès à la profession » que vous avez les diplômes requis pour postuler.

Quel salaire demander ?

Vous connaitrez aussi les salaires minimum et maximums habituels de la profession, et cela, selon les régions. Très utile pour ne pas coller, lorsque l’on se retrouve en entretien à devoir répondre à la fameuse question :

Quelles sont vos prétentions salariales pour le poste ?

4 – Refaites votre CV à la sauce québécoise

Maintenant que vous connaissez les termes utilisés ici pour nommer vos postes et décrire vos compétences, refaites votre CV à la sauce québécoise.

Utiliser des verbes à l’infinitif est le 1er bon conseil que l’on m’a donné. Il faut savoir que la plupart du temps, ce sont des robots qui trient vos CV. Ils ne gardent que ceux dont le score dépasse les 70%. Cela serait donc bête d’être écarté car ils ne « reconnaissent » pas un verbe car il est conjugué, n’est-ce pas ??

Indiquez le diplôme équivalent québécois qui vous a été attribué. Cela rassurera l’employeur sur votre savoir.

Enfin, n’hésitez pas à faire appel à des professionnels du recrutement pour vous aider à refaire votre CV. Ils vous donneront plein de « trucs » super utiles qui vous permettront de vous différencier. Moi, j’en adore certains que je trouve géniaux. Contactez-nous, au besoin, on vous donnera leurs coordonnées 😉

5 – Trouvez le marché caché de l’emploi

On dit qu’au Québec,

95% des emplois se trouvent sur le marché caché

… et non pas sur des annonces en ligne. En fait, les entreprises n’ont pas recours systématiquement à Emploi Québec pour chercher un candidat mais préfèrent indiquer directement sur leur site internet, les postes à pourvoir.

Or, vous savez combien d’entreprises il y a rien qu’à Montréal ??? … Moi non plus, mais cela doit être ÉNORME !!!! Impossible donc techniquement de toutes les visiter sans y passer des années (sauf bien entendu si l’on travaille dans un secteur de niche, mais cela ne coure pas les rues)

Bref, il faut mettre en place une stratégie pour arriver à :

  1. avoir accès à toutes les offres d’emploi qui vous intéressent
  2. se faire reconnaître comme un professionnel du secteur

6 – Créez votre réseau

Si comme moi vous êtes arrivés ici avec 67 contacts LinkedIn, vous êtes mal ! Comme beaucoup de gens repartagent les offres d’emploi qu’ils voient passer dans leur réseau, vous risquez de passer à côté de nombreuses opportunités.

De plus, ici c’est principalement le « bouche à oreille » qui prime pour le recrutement. Alors si vous ne connaissez personne, cela va être difficile de vous faire remarquer.

Souvent j’ai entendu des employeurs demander :

Tu ne connaitrais personne qui serait intéressé par ce poste dans tes relations ?

Il est toujours plus facile de faire confiance à une personne référente dont on apprécie le travail qu’à un inconnu que l’on ne connaît ni d’Eve, ni d’Adam (surtout s’il débarque de l’autre bout du monde). C’est triste, mais c’est humain !

C’est un peu comme dans « mon beau-père est moi » ; vous vous trouvez là !

Mais rassurez-vous, il existe plusieurs moyens d’agrandir son réseau, en commençant par le réseautage.

Réseautage, quèsaco ?

Je vous conseillerai bien évidemment de commencer par venir à nos fameuses Soirées CRi : Culture, réseautage et intégration que nous donnons régulièrement. Cela vous permettra de rencontrer des professionnels qui sont là pour vous aider, mais aussi une centaine de participants avec qui vous pourriez avoir des affinités professionnelles.

réseautage pour favoriser l'emploi

Quelques connections LinkedIn plus tard, vous élargirez rapidement votre réseau et aurez ainsi accès à la richesse du réseau de vos relations.

Et si vous êtes timide, inscrivez-vous dans un club de sport ou faites du bénévolat. L’essentiel c’est que vous rencontriez du monde et que vous les ajoutiez sur LinkedIn pour être informé des opportunités d’emploi.

7 – Montrer de quoi on est capable !

Difficile de se faire reconnaître comme un « expert » dans son domaine lorsque l’on ne travaille pas. Et ne comptez pas sur votre expérience passée dans votre pays pour asseoir vos compétences ; j’ai essayé, cela ne marche pas !

Partez du principe que :

Les québécois sont comme St Thomas : ils ne croient que ce qu’ils voient !

J’ai été épatée lorsqu’un recruteur s’est exclamé devant mon PowerPoint alors qu’il avait mon CV devant les yeux indiquant que j’avais dirigé plusieurs entreprises dans l’industrie durant 16 ans … Là, j’ai réalisé que j’allais vraiment repartir à zéro et devoir refaire mes preuves.

Bon rassurez-vous, ce n’est pas si terrible que cela, car on avance très vite. En quelques mois, années (en général on parle de 3-4 ans) on a retrouvé son niveau d’avant notre départ.

Une des solutions : faire du bénévolat dans son domaine !

Non seulement vous allez montrer de quoi vous êtes capable, mais de plus vous allez vous créer un réseau avec des personnes qui vous auront vu travailler. D’une pierre, deux coups ! Sans compter que vous allez également vous créer votre première expérience québécoise.

S'impliquer pour favoriser son emploi

Je vous invite à lire l’article de Sylvie Coulombe à ce sujet, intitulé : Pourquoi s’impliquer ? à ce sujet. Et sachez que l’Ainaf est toujours à la recherche de bénévoles, si jamais l’envie vous prenait de venir partager votre savoir et vos connaissances, avec une équipe géniale qui s’éclate 😉

8 – Ne vous sous-estimez pas !

Inutile de postulez à une offre d’emploi où l’on demande 2 à 5 ans d’expérience si vous en avez 10 ou 15 ! Vous perdez votre temps ; vous n’irez même pas à l’entretien. Croyez-moi, c’est du vécu.

J’ai envoyé plusieurs candidatures pour des postes d’adjointe administrative avec 2 à 5 ans d’expérience chez Bombardier, sans succès. Jusqu’au jour où je les ai appelés pour savoir s’ils recevaient bien mes CV …

La jeune-femme, adorable (et un peu embêtée) s’est empressée d’aller voir s’ils avaient bien reçu mes candidatures. Un moment plus tard elle me revenait me disant : « mais madame, vous avez + de 10 ans d’expérience … On recherche des débutants seulement. »

Vous n’êtes plus en Europe ! Embaucher des personnes surqualifiées pour un poste junior n’est pas dans la culture québécoise. Ici, on veut des salariés heu-reux !!! Si l’on estime que vous allez vous ennuyer ou « manquer de challenge » (celle-là je l’entends régulièrement), on ne vous prendra pas.

C’est parfois compliqué ! car je ne pense pas que l’on s’éclate davantage seul(e) dans sa cuisine, à envoyer des CV des mois durant … et l’on est vite tenter de postuler à des offres d’adjoint ou de commis pour pouvoir tout simplement manger.

Mais tout cela pour vous dire, que OUI, c’est vrai, il vaut mieux « gommer » un peu son expérience, enlever quelques diplômes, si l’on veut avoir une chance de passer un entretien.

9 – Abusez (sans excès) des québécois

Vous allez découvrir à quel point les québécois sont aimables et serviables. Ce n’est pas un mythe mais bien la réalité.

Imaginez 1 seconde que vous appeliez un parfait inconnu dans une entreprise pour lui demander d’aller boire un café avec lui, pour qu’il vous explique son job et ce dont vous auriez besoin pour faire le même travail que lui … On est d’accord, en Europe, vous n’arrivez même pas à lui parler.

Et bien ici, non seulement il décroche, mais en plus il accepte la proposition … « ça lui fait plaisir ! » Oui, je sais. Moi aussi, 3 ans après, j’hallucine et je n’en reviens toujours pas chaque fois que je suis confrontée à cette amabilité naturelle.

Mais du coup c’est génial, car avec 5 ou 6 rencontres d’information (attention vous n’êtes pas là pour lui vendre votre candidature) vous allez exactement savoir si vous êtes bien placé sur le marché du travail, s’il vous manque des compétences, si vous devriez mettre l’accent sur tel ou tel point dans votre CV, etc.

Sans compter que ces personnes sont les mieux placées pour savoir si des postes s’ouvrent et qu’elles se rajoutent à votre réseau.

Alors, courage, à vos téléphones, foncez !

10 – Mettez-vous à la chasse !

Mais cette fois-ci jouez le rôle de la bernache, faites-vous chasser …

A mon sens, oubliez des agences de placement, qui dans mon cas, n’ont absolument rien donné, malgré l’enthousiasme de ma conseillère face à mon CV (elle venait justement de placer quelqu’un, qui avait mon profil, à un poste …). Je crois que nous servons principalement à alimenter des bases de données et à gonfler des chiffres.

Par contre, j’ai eu un excellent retour de chasseurs de tête ou agence de recrutement. Il suffit de trouver celui qui œuvre dans votre domaine. Ils connaissent tout le monde et seront au courant des ouvertures de postes.

La différence entre les deux ? Les premiers correspondent d’avantage à des agences d’intérim chez nous. Vous êtes salarié de l’agence et ils vous « placent » dans une entreprise en empochant le salaire dont ils vous reversent une partie selon leur bon désir. Alors que les seconds, facturent à l’entreprise un pourcentage du salaire annuel qu’elle vous versera à votre embauche. Vous êtes donc salarié directement de l’entreprise.

Vous comprendrez vite que l’agence de recrutement a tout intérêt à négocier pour vous un « gros » salaire, ainsi sa rémunération sera plus élevée.

11 – Ré-inventez-vous !

Pourquoi ne pas profiter de ce changement radical pour oser changer de vie ? Faire ce que l’on a toujours rêvé de faire ? C’est l’endroit idéal. Le Québec permet de faire cela.

Il n’y a pas d’a priori quant à votre âge, votre parcours ou votre sexe. Vous pouvez très bien avoir été décorateur de plateau télé et vouloir devenir comptable ou recruteur. Tout le monde peut faire tout et n’importe quoi sans être jugé. Le rêve ! C’est donc le moment de se réinventer.

Là encore de nombreux coach spécialisés en mobilité sont là pour vous aider. Ils sauront vous aider à affronter le bouleversement de la transition et du choc culturel que vous vivez à votre arrivée. Nous pouvons vous mettre en relation avec les plus sérieux. N’hésitez pas à nous contacter.

12 – Osez quitter Montréal

Pourquoi ne pas envisager de sortir de Montréal ? Sans partir forcément au fin fond de la Gaspésie, la plupart des régions sont quasiment en plein emploi et font un pont d’or aux personnes prêtes à venir s’installer en région.

Les 17 régions administratives du Québec

Les 17 régions administratives du Québec

J’ai rencontré des organismes qui s’occupaient de tout : trouver un logement, une école, faire votre déménagement, l’installation, etc. Sans compter que les salaires sont souvent plus élevés et la vie moins stressante et bien plus agréable qu’en centre ville.

La ville de Québec (en plein emploi) va recruter actuellement à l’étranger alors que de nombreux immigrants, permis de travail en main, sont déjà là et cherchent à Montréal. Un peu dommage.

De plus, pas besoin forcément d’aller bien loin. La Montérégie, Laval sont des régions administratives du Québec. Et pourtant elles se trouvent de l’autre côté du fleuve. Les offres d’emploi qui se limitent à la région de Montréal écartent de bien grandes opportunités de travail à moins d’1/2 h de Montréal.

Vous voilà maintenant parés. Il ne vous reste plus qu’à vous mettre au travail.

Courage ! Et n’oubliez pas que pour toute question, nous sommes là 😉

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